nos actes qui parlent du silence

le silence. celui qui ne s'entend pas sans fracas, qu'accoutumés nous ne transperçons d'aucun trouble, ne perçons d'aucun cri, est fade insurrection. une insurrection intérieure qui n'éclate pas, soutenue par un espace satisfaisant dont on se satisfait. avec pourtant le réel besoin d'un danger, d'une mise en danger. d'un changement déterminé et fixé d'avance par notre détermination à ne pas faire de vague.

ces mouvements retenus obéissent aux régularités exactes des marques que l'on a déposées. comptant les absences, aux autres trop attentifs et délicats envers leurs silences. où l'on souffre pourtant de ne pas dire et de ne pas faire.

reste cette jouissance en stase. d'une réalité relative et absolue. entièrement satisfaisante. nous sommes rassasiés jusqu'au dégoût.

les actes _en silence sont faits de ce que nous sommes. en journée et dans la nuit , dans cette piscine, pour soi et avec les autres, chacun fait ce que sont ces actes. attendant les vôtres. alors les actes, nos actes réunis, seront ce que nous en ferons ensemble.